VIBRATION / 2008
Cette série d'instantanés se construit autour de la répétition d'une trame typiquement urbaine, elle est un point de fracture qui met à nu la réalité pour nous entrainer vers une virtualisation du monde, vers une ville générique.
Confrontée à ce motif, notre perception se brouille, un effet optique emprunté à l’art cinétique insuffle du mouvement dans ces images fixes. Les passants photographiés évoluent alors dans une autre dimension, comme suspendus dans l'espace et en dehors de tout contexte. Ils nous invitent à les regarder, à les suivre dans leurs étranges trajectoires sans qu‘il soit vraiment possible de les fixer.
" Dans Vibration, Julien Lombardi, comme dans la tradition de la photographie de rue, épie les passants en train de déambuler dans la rue. Pourtant il n’est pas question de cadrer le personnage dans un contexte particulier. L’utilisation du plan serré absorbe les personnages dans un espace inquiétant comme s’ils avaient fusionné avec cet environnement. Ici les corps deviennent des aplats géométriques et semblent se confondre avec la stratification de l’environnement qu’ils traversent. Confinés dans un décor abstrait, ces hommes et femmes semblent emprisonnés dans une sorte de néant pour ne devenir que les ombres d’eux-mêmes ".
Laetitia Guillemin, Iconographe (ANI).
This series of snapshots is built around the repetition of a typically urban setting, a fault line that lays reality bare, leading us into a virtualization of the world, a generic city.
When confronted with this motif, our perception blurs and an optical illusion borrowed from the kinetic arts instills movement into the static images. The photographed passersby move in another dimension, suspended in space and devoid of context. They entice us to look at them, to follow their strange and elusive paths.
“In Vibration, Julien Lombardi, in the tradition of street photography, observes passersby moving through the street. Yet the aim is not to frame the subjects in a particular context. Here the bodies become geometric areas of flat color which seem to merge with the stratification of the environment through which they are passing. Confined to an abstract setting, these men and women seem imprisoned in a sort of nothingness in which they become shadows of themselves.”
Laetitia Guillemin, Iconographer (ANI).
Série de 10 tirages Fine Art sur papier Hahnemühle au format 80 x 120 cm. Contrecollés sur aluminium.